Et de cent !

Publié le par bigso

Dans un secteur où le numérique est souvent assimilé au virtuel et par delà à l’éphémère, ce n’est pas sans une pointe de satisfaction et de fierté que nous vous offrons ce centième numéro de Batik. Lorsqu’OSIRIS lança cette lettre d’information électronique en août 1999, nous étions loin de penser qu’elle traverserait sans trop d’encombres les aléas du temps et gagnerait ses lettres de noblesse au Sénégal, en Afrique mais aussi dans le reste du monde. Outil d’information et de veille fort apprécié, si l’on en juge par les nombreux messages de félicitations et d’encouragement que nous recevons régulièrement, Batik est aujourd’hui une référence pour tous ceux qui s’intéressent particulièrement au développement de la société de l’information au Sénégal et par extension en Afrique. En dehors, de l’appui apporté au tout début par la Fondation du Devenir à travers le réseau ANAIS, ce résultat a été obtenu uniquement grâce à l’engagement militant de quelques bonnes volontés, les uns apportant une assistance technique, les autres fournissant des informations tandis qu’Olivier Sagna en assure la rédaction. Envoyée par courrier électronique à près de 5000 abonnés et mise en ligne sur le site d’Osiris en format HTML et PDF, Batik permet à tous ceux qui s’intéressent à la société de l’information dans toutes ses dimensions de se tenir informé, de manière synthétique, des derniers développements et des projets envisagés. Se voulant un observateur équidistant des différents acteurs que sont l’Etat, le secteur privés, les bailleurs de fonds et la société civile, Batik se veut néanmoins résolument engagée dans le combat pour l’avènement d’une société de l’information africaine inclusive, respectueuse de la liberté d’expression et du droit à l’information et concourant au développement social. Cet engagement inclus le soutien au développement du secteur des technologies de l’information et de la communication en Afrique tant pour ce qui est de la production des services que des équipements avec pour objectif la création d’une industrie africaine en la matière. En effet, le combat de l’Afrique ne saurait se limiter à revendiquer un accès équitable aux TIC au risque de perpétuer le statut de simple consommateur de technologies, d’infrastructures, d’applications et de contenus qui est aujourd’hui le notre. Dans le rôle de sentinelle que nous nous sommes assigné, nous tentons d’exercer notre vigilance sur toutes les questions car chacune d’entre elles a son importance qu’il s’agisse des politiques locales, nationales, régionales ou internationales, du financement et de la construction des infrastructures, du développement des applications, de la production de contenus, de l’utilisation et de l’appropriation des TIC, du cadre juridique et réglementaire, de l’alphabétisation numérique, de la formation et de la recherche, etc. sans parler bien entendu des fractures de toutes sortes (genre, géographique, économique, sociale, culturelle, linguistique, etc.). En effet, loin d’être des virtuoses du virtuel, nous sommes avant tout des acteurs du monde réel, confrontant sans cesse les connaissances théoriques glanées ici et là à notre savoir pratique résultant de notre expérience sur le terrain, nous attelant à l’analyse concrète des situations concrètes, cherchant à comprendre la dialectique des situations complexes auxquels nous sommes régulièrement confrontés afin d’être prêt en permanence à répondre à la question : Que faire ? Nous souhaitons, qu’à votre niveau, Batik fasse partie des outils que vous utilisez dans votre réflexion et votre pratique pour contribuer à l’émergence d’une société de l’information ayant pour finalité de répondre aux besoins des hommes et des femmes du monde et non d’instrumentaliser la technologie pour assouvir des rêves de domination par le pouvoir et l’argent.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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